Un article de Catherine Ruchon, de l’Université Paul-Valéry-Montpellier III, sur « l’éthique de la nomination dans le cadre du deuil périnatal », paru dans le numéro 2018-1 de la revue « Langage et société ».

En voici le résumé:

« Les débats actuels sur le deuil périnatal et la nomination civile des enfants morts-nés ouvrent un nouveau champ de l’éthique qui est abordé ici au travers des discours des familles endeuillées ainsi que par les discours juridiques et médicaux.

Le nom porte métonymiquement l’individu, qu’il ait vécu ou non.

La nomination des bébés décédés prématurément joue un rôle essentiel dans le processus de deuil des parents concernés : la reconnaissance du statut de parent passe par la reconnaissance de l’existence de l’enfant décédé, et donc par sa nomination et son inscription dans le registre d’état civil.

En outre, cette problématique associe la question de la désignation des parents endeuillés pour lesquels il n’existe pas de terme leur permettant de s’auto-désigner, d’où des néologismes tels que mamange ou parange.

Cette étude discursive amorce l’ébauche d’une éthique de la nomination, mettant en jeu des notions telles que l’empathie, la mémoire discursive ou le devoir de mémoire. Le nom n’est pas seulement un désignatif, ses enjeux sont aussi éthiques et sociaux. »

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